La malédiction du tombeau de Montlune

À lire précédemment :

- On va saccager le cœur de nos Bois Noirs

- La Chouette

- Dialogue entre la Bonne et Mauvaise Conscience d’un conseiller municipal d’Arconsat.

Je suis l’âme vagabonde d’Augustin Sabatier. Une âme aujourd’hui troublée.
De mon vivant, j’étais propriétaire de la ferme et des bois de Montlune.

J’aimais tellement cet endroit, qu’à son sommet, dans une excavation naturelle, j’y ai fait creuser mon tombeau, avec suffisamment de place pour y accueillir ma famille.

C’est là que je voulais reposer pour l’éternité.

J’ai obtenu qu’on laissât un trou à l’entrée du caveau pour que je puisse voir mes chevaux parqués dans leur enclos de ma ferme à 200 m en contrebas.
J’ai tellement aimé la chasse, que j’ai également obtenu qu’on perçât trois orifices à mon cercueil : un en face de ma bouche pour pouvoir appeler mes chiens, et deux autres au niveau de mes oreilles pour les entendre aboyer derrière le gibier.

Mais un vil promoteur et des cupides propriétaires actuels de mes terres vont troubler ma quiétude avec leur espèce de moulins métalliques qu’ils appellent éoliennes.

Je les maudis ainsi que tous ceux qui permettront cette infamie.

Si vous persistez à vouloir troubler mon repos éternel, mon fantôme viendra vous terroriser la nuit, vous et votre descendance pour des siècles et des siècles.

Craignez, pour les plus coupables, de périr comme tous ceux qui ont osé perturber la momie de Toutankhamon !