Dire l’heure à Thiers !

Pour midi, pas de problème : "coui mèidjò" (c’est midi).
Une heure : "lò unò", deux heures : "lâ douâ", trois heures "lâ tri", etc.
Une légère complication pour les demies. Ainsi, une heure et demie : "lò djumèiò de unò" (la demie de une), deux heures et demie : "lò djumèiò de duâ" (la demie de deux), etc.
Pour les quarts, invariablement et sans plus : "cou i le quà".
Difficulté supplémentaires pour les intermédiaires : trois heures cinq : "tri orâ pòssòdâ de dé" (sept heures passées de dix), quatre heures vingt : "lò djumèiò de quâtre min dé" (la demie de quatre moins dix), quatre heures vingt-cinq : ""lò djumèiò de quâtre min chin" (la demie de quatre moins cinq), etc.

Passons maintenant de l’autre côté du cadran : huit heures trente-cinq : "lò djumèiò de veu pòssòdâ de chin" (la demie de huit passée de cinq), neuf heures quarante : "lò djumèiò de noeu pòssòdâ de dé" (la demie de neuf passée de dix).
Moins le quart : invariablement "min le quâ".
Huit heures moins dix : "veu orâ min dé" ou "la veu min dé".
Huit heures moins cinq : "veu orâ min chin" ou "la veu min chin".
Certaines personnes âgées, à défaut d’être sûres, se contentaient même de dire : entre trois heures et trois heures quinze : "la tri et un petche morcé" (trois heures et un petit morceau !). Entre trois heures quinze et trois heures trente : "la tri et un grò morcé" (trois heures et un gros morceau !)

C’est à dire si, à l’heure des premiers trains, l’exactitude était au rendez-vous !

Comment entendait-on dire l’heure à Thiers au début du siècle passé, à l’époque où ni les montres à quartz ni les montres solaires n’existaient encore ? Merci à Jacques Ytournel pour ces informations.