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Cycle de conférences de l’Amicale laïque de Billom

Les conférences de l’Amicale laïque de Billom se déroulent salle de la mairie à Billom, à 17 h. Gratuit.

Samedi 31 janvier 2026 : Découvrir ou redécouvrir le cinéaste et artiste René Allio

Par Annette GUILLAUMIN : Professeure d’histoire et géographie, retraitée. Diplômée d’études cinématographiques et audio-visuelles

René Allio est connu comme cinéaste, il fut aussi peintre, écrivain et un célèbre décorateur et scénographe pour le théâtre, l’opéra, la danse.
René Allio est connu comme cinéaste, réalisateur en particulier de « La Vieille Dame indigne », des « Camisards », de « Moi, Pierre Rivière ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère... » ou d’« Un Médecin des Lumières ». Mais le cinéma a occulté ses autres talents et réalisations. Car il fut peintre, écrivain et, dans le cadre de la décentralisation théâtrale des années 60, un célèbre décorateur et scénographe pour le théâtre, l’opéra, la danse.
Il marqua également de son empreinte les rénovations architecturales du Théâtre de la Ville à Paris ou celui de la Commune à Aubervilliers, par exemple.
Dans les années 90 il participe à la rénovation de l’ancien Musée d’Histoire Naturelle à Paris, qui devient le Muséum dont il bouleverse la scénographie qui, avec sa Grande Galerie de l’Évolution et sa magnifique « caravane des animaux », fait, aujourd’hui encore, référence en France et à l’étranger.
La conférence sera émaillée de nombreux documents et d’extraits de films et sera suivie (pour celles et ceux qui le souhaitent) par la projection de « L’Heure exquise » (durée 60mn).

Puis, à 18 h 30 projection du film L’Heure Exquise (durée 60min).

Samedi 14 février 2026 : Culture palestinienne : résister à l’effacement !

Par Philippe Josselin, agrégé de Lettres et militant pour la justice en Palestine.

Depuis la création de leur Etat, l’obsession des Israéliens a été de « désarabiser » leur territoire, de nier l’existence et la culture des Palestiniens, de procéder à un « grand remplacement » par les moyens les plus violents comme les plus discrets.
Depuis la création de leur Etat, l’obsession des Israéliens a été de « désarabiser » leur territoire, de nier l’existence et la culture des Palestiniens, de procéder en même temps à un « grand remplacement » et à un grand effacement par les moyens les plus violents comme les plus discrets. Israël, à l’instar de tous les colonisateurs, vit la culture des colonisés comme une menace existentielle. De leur côté, les Palestiniens ont bien compris que leur culture ancestrale est porteuse d’une identité, d’une histoire, qu’elle est la reconnaissance d’un peuple et de ses pratiques, de son enracinement et de son développement possible. Aussi, pour les Palestiniens, défendre et affirmer leur culture est un moyen essentiel de résister à l’effacement voulu par les colonisateurs israéliens.

Samedi 21 février 2026 : Faire de chaque lieu une terre de relations

Par Damien DEVILLE Docteur en géographie, chercheur associé au Laboratoire "Médiations. Sciences des lieux, sciences des liens" de Sorbonne Université. En partenariat avec le campus AgroParisTech de Clermont-Ferrand.

Et si les crises que nous connaissons étaient liées à une crise de l’uniformité ?
Par Damien DEVILLE Docteur en géographie, chercheur associé au Laboratoire "Médiations. Sciences des lieux, sciences des liens" de Sorbonne Université.
Et si les crises que nous connaissons étaient liées à une crise de l’uniformité ? En revenant sur les origines des précarités territoriales à l’œuvre, cette conférence ambitionne de dessiner une nouvelle géographie : une géographie du lien à l’échelle des territoires, une géographie qui sert avant tout à faire la paix.
En mêlant approches globales et exemples concrets, la conférence finit par deux histoires "de la relation" inspirantes : les jardins potagers au cœur des Cévennes, et celle de l’homme qui arrêta le désert au Burkina Faso.

Samedi 28 février 2026 : Gergovie, entre archéologie et Résistance

Par Marion Dacko, ingénieure de recherche, Université Clermont Auvergne, CNRS, Maison des Sciences humaines, et Arnaud Pocris, directeur culturel, Musée archéologique de la bataille de Gergovie.

Été 1940. À Clermont-Fd, où l’université de Strasbourg s’est réfugiée, les étudiants font face à un dilemme brutal : rester en Auvergne ou rentrer en Alsace annexée et devenir citoyens allemands.
Été 1940. À Clermont-Ferrand, où l’université de Strasbourg s’est réfugiée après la déclaration de guerre, les étudiants font face à un dilemme brutal : rester en Auvergne ou rentrer en Alsace annexée et devenir citoyens allemands. Pour les retenir, deux professeurs ouvrent un chantier archéologique sur le plateau de Gergovie. De 1940 à 1943 y naît la communauté des « Gergoviotes » : de jeunes Alsaciens et Mosellans qui bâtissent une maison, forgent une fraternité et, derrière les fouilles, rejoignent les premiers réseaux de Résistance. Clandestinité, répression, solidarité : leur engagement prend racine sur ce plateau chargé d’histoire. Mais Gergovie fut plus qu’un refuge : un véritable laboratoire scientifique, pionnier parmi les chantiers universitaires français, et un lieu où archéologie et Résistance se sont étroitement mêlées.