Contes liquides

Traduit du portugais et préfacé par Hervé Le Tellier

Ce sont de courts textes, de quelques lignes à une page entière, petit format mais, comme Joconde jusqu’à cent et plus si affinités, ça n’a ni queue ni tête, pas de chronologie, aucune obligation de lire page à page, c’est un exercice de style surréaliste, comme sorti de l’Oulipo et il y a fort à parier que l’auteur pourrait bien être Le Tellier lui-même, même si celui-ci dit s’être fait aider de Maria Ferreira (quel nom est plus ordinaire ?), la probable ou improbable traductrice dont le nom ne figure ni sur la couverture ni sur la page de garde mais est seulement cité dans la subtile préface de Le Tellier, puisque ce dernier avoue ne pas parler portugais, comme un clin d’oeil aux lecteurs avertis.

Si Le Tellier n’est sans doute pas le traducteur de Jaime MONTESTRELA, si ce Portugais original a peut-être bien existé, même dans l’imagination des Oulipiens, le mérite de Le Tellier est d’avoir inventé avec panache, son style iconoclaste, son imagination débridée, sans limites, sa passion des appellations exotiques, qui titillent les papilles de la curiosité !

Le nom de l’éditeur : l’Attente, est, à lui seul, une invitation.

Si Le Tellier n’est probablement pas le traducteur de Jaime Montrestella, si ce Portugais original a peut-être bien existé, même dans l’imagination des Oulipiens, les points de convergence sont manifestes et le mérite du récent prix Goncourt est d’avoir réussi à concocter, avec panache, un cocktail à siroter sans modération, à base d’appellations exotiques, d’actions farfelues, de quoi titiller les papilles de la curiosité de l’amateur gourmand.