Château de Montguerlhe : 2.1 Autopsie d’une ruine
Après avoir quitté le vieux chemin, rendons-nous aux ruines du château. Au bout de quelques pas, nous voici face à un tertre imposant, signe que notre aventure arrive à son terme... peut-être pas tout à fait... Cette première butte franchie, nous apercevons devant nous les ultimes vestiges d’un château-fort tombé depuis longtemps dans l’oubli.
Le château primitif
De ce tertre, on distingue parfaitement le fossé de forme ovale, entourant le bâtiment central dont les ruines se trouvent sur une butte, très bien dessinée et encore bien conservée : une sorte de petite motte féodale. Tous ces éléments (la motte, les fossés et les tertres) sont artificiels et signifient que Montguerlhe est un château de type primitif, donc antérieur au 13ème siècle (en effet, les châteaux à motte ou à enceintes ont connu leur apogée entre la fin du 10ème siècle et la première moitié du 12ème siècle).
La butte centrale de Montguerlhe est trop petite pour avoir été une motte féodale au sens propre du terme : de tels monticules mesuraient entre 10 et 30 mètres de haut (par exemple, la motte de Montgacon près de Maringues). De ce fait, Montguerlhe semble avoir été un château à enceinte plutôt qu’un château à motte. Forme la plus primitive de la fortification, cette enceinte formée par un fossé et par des merlons (tertres) constitués à partir de la terre du fossé rejetée à intérieur, possédait une unique entrée. Un mur en pierre se trouvait au sommet des merlons de terre.
S’il est fort probable que ce château ait entre 800 et 1000 ans, il est toutefois possible que le site puisse être antérieur au 10ème siècle. En effet, il était fréquent que les châteaux primitifs soient bâtis sur des sites déjà existants : anciennes forteresses mérovingiennes ou carolingiennes (castellum ou castrum), voire sur les bases de castrum ou d’oppidum romain (site fortifié ou camp retranché). A l’époque romaine, puis mérovingienne, ce type de forteresse était entouré de palissades en bois séparées par des fossés, et était protégé en son centre par une ou plusieurs tours en bois. Toutefois, rien de ce qui reste sur le site de Montguerlhe ne peut, pour le moment, prouver ou infirmer cette hypothèse, si ce ne sont des fouilles approfondies. On sait aussi que les forteresses romaines possédaient également des enceintes en pierres, comme par exemple, la première enceinte de la cité de Carcassonne (Aude).
Le donjon
Après avoir franchi le fossé et grimpé sur la motte, nous entrons dans ce qui devait être le bâtiment principal du château, appelé « Donjon » (voir fig. 10). La végétation ayant tout envahi, difficile d’imaginer quel était son aspect initial : tout n’est que tas de pierres à l’exception du pan de mur Ouest ; la partie située à l’Est de celui-ci étant entièrement écroulée et difficilement accessible.
Tout d’abord, ce bâtiment était de taille assez modeste puisque les ruines laissent deviner un édifice rectangulaire d’environ 15 mètres sur 20. On arrive également à distinguer quelques fondations de mur, des tas de pierres plus ou moins imposants et certaines zones encaissées qui sont peut-être d’anciennes pièces, caves, escaliers… ?
Au Sud-Ouest, tout près de la borne IGN, une cuvette parfaitement circulaire fait penser aux restes éboulés d’une tour ou d’un escalier en colimaçon.
Au Sud-Est, dans une zone très envahie, une cavité très marquée, de forme rectangulaire attire notre attention, mais peut-être n’est-elle que le fruit du hasard lors de l’éboulement.
Au Nord, on remarque une plate-forme de quelques mètres de large se prolongeant par une pente moins prononcée.
Sur le pan de mur situé à l’Ouest, trois petites ouvertures, de forme carrée et d’une vingtaine de centimètres de côté traversent le mur de part en part. On peut également voir quatre trous alignés sur la même hauteur faisant penser à des emplacements de poutres (voir fig. 11 et fig. 12).
Dans le donjon, au Nord, à l’intérieur d’une zone encaissée, on peut également distinguer l’amorce d’une voûte et un corbeau de cheminée (voir fig. 49) parmi les innombrables pierres présentes. Ce dernier, en parfait état, taillé dans un style très sobre (ce qui prouve son ancienneté, probablement d’époque romane) implique la présence d’une cheminée dans le donjon, donc d’une salle chauffée (certainement un logis).
Descendons alors dans le fossé qui entoure la motte. Au Nord, une brèche dans le premier tertre (2 à 3 mètres de largeur) laisse envisager que nous sommes en présence d’une ouverture dans la première enceinte.
Poursuivons notre cheminement dans le fossé.
Au Nord-Est, dans une cavité, on remarque la présence de morceaux de briques et de tuiles pouvant provenir du toit du château ou des bâtiments annexes : celles-ci, plus ou moins colorées, de granulométries différentes sont peut-être d’époques différentes (voir fig. 13).
Montguerlhe, forteresse médiévale possédait certainement un logis seigneurial (ou au moins une salle des gardes), une citerne ou un puits, une cave pour conserver la nourriture, un point haut pour l’observation (tour maîtresse), un pont-levis enjambant le fossé et divers autres éléments défensifs (hourds, archères, merlons et créneaux...). De façon certaine, lors de sa construction, le château ne possédait pas de mâchicoulis, ni tour ronde, car ces éléments ne firent leur apparition qu’après le 12ème siècle. En général les forteresses de cette époque étaient dotées d’une grande salle centrale où se déroulait l’essentiel des activités : repas, fête, jugement, litige, repos, ...
Photographies et représentations
Avant de continuer notre aventure sur le terrain, voici les différentes photographies et représentations que nous avons pu rassembler concernant le château de Montguerlhe.
Le dessin de F. Saint-Joanis
Alexandre Bigay, dans son ouvrage « Le Vieux Thiers » nous présente dans ses « notes et détails » (page 109) une vue cavalière du château de Montguerlhe au 15ème siècle (fig. 14 et fig. 15).
Cet essai de reconstitution d’après les ruines, réalisé par F. Saint-Joanis, montre un bâtiment d’allure rectangulaire possédant huit tours, une tour maîtresse carrée, des logis, des écuries et une porte fortifiée avec pont-levis. Ce dessin, un peu irréaliste, voire romanesque semble démesuré si on le compare à la superficie que représentait le château (300m²).
De plus, il est évident que Montguerlhe n’a jamais possédé huit tours rondes, mais seulement une tour maîtresse (appelée à tort donjon). De plus, cette gravure ne reproduit pas l’exactitude du relief autour du château en nous représentant l’édifice au sommet d’une colline escarpée. On notera qu’aucune orientation n’est donnée à cette « vue cavalière ».
Les nombreuses incohérences de ce dessin nous laissent supposer qu’il a été réalisé avant tout comme une illustration romanesque du livre d’Alexandre Bigay plutôt que comme une reconstitution minutieuse et fidèle.
Une carte postale de 1932
Une carte postale de 1932 nous montre une vue prise du Nord-Est de Montguerlhe (orthographié Montguerhe) totalement dépourvue de végétation du fait d’une pâture régulière des chèvres et des moutons (voir fig. 16).
Au premier plan, on remarque un mur d’environ 15 mètres de haut ; hauteur trop importante pour qu’il s’agisse d’un mur d’enceinte (ou courtine) d’un si petit château. Emettons l’hypothèse que ce mur soit celui d’une tour, de forme carrée. On remarque aussi dans ce mur une ouverture faisant penser à une archère, chose assez étrange puisque, avec l’orientation donnée à la photo, cette archère est tournée vers l’intérieur du bâtiment (orienté à l’Est). La thèse d’une tour peut expliquer l’orientation de cette archère. Cette fente verticale est peut-être simplement un regard dans le mur.
Le mur situé en arrière-plan, dans la zone d’ombre, correspond à l’unique pan de mur encore visible de nos jours.
Les tours carrées, plus anciennes, furent bâties entre la fin du 10ème siècle et le milieu du 12ème siècle et jusqu’au 14ème siècle dans le Sud de la France et les pays méditerranéens (mais en minorité). En effet, dès le 12ème siècle, le modèle philippien de tours rondes se développa en grande majorité en France supplantant de ce fait le « donjon roman ».
Une carte postale de 1904
Une autre carte postale écrite en 1904, nous montre le côté Ouest du château de Montguerlhe (noté Montgurlhy) pris du Nord (légèrement Nord-Ouest), avec sur la droite, le mur Ouest encore debout de nos jours (voir fig. 17). L’homme assis au premier plan nous permet d’avoir une idée précise de la hauteur de l’édifice, encore imposant au début du 20ème siècle. En effet, si sa surface au sol semble limitée, sa hauteur, quant à elle, semble assez conséquente. Le pan de mur de gauche (situé au premier plan sur la carte de 1932) mesure environ 15 mètres de haut, hauteur trop grande pour une enceinte ou un logis ce qui conforte de ce fait l’existence d’une tour carrée, située au Nord-Ouest du bâtiment (vraisemblablement la tour maîtresse).
Dans ce genre de forteresse, la tour maîtresse, symbole de la puissance du seigneur, était l’élément le plus haut et le plus solidement bâti, ce qui pourrait expliquer le fait qu’il soit aussi l’élément qui ait le mieux résisté au temps. En tout cas, à cet endroit, pas de tour ronde comme l’a dessiné F. Saint-Joanis.
Une large ouverture sur le côté Sud de cet élément a été comparée par certains à une grande porte voûtée, ce qui est fort improbable. Pour des raisons défensives, de telles entrées étaient situées au premier étage et étaient accessibles par une échelle ou un escalier pliant. Cette brèche est certainement le résultat de l’érosion sur l’entrée de la tour, située au premier étage, à environ 5 à 6 mètres du sol. D’ailleurs, l’observation de cette carte postale nous montre le sommet de la brèche avec une voûte bien régulière d’environ un mètre de large. De plus, le côté droit, au point le plus élevé de la brèche, est régulièrement rectiligne sur environ deux mètres. Cette entrée, d’une hauteur d’homme a aussi pu faire partie d’un ensemble plus complexe de couloirs de communication ou de chemins de ronde, dans le cas, par exemple où la tour aurait été intégrée dans un bâtiment plus vaste.
Un relevé de mai 1976 (voir brochure n° 9 « Le Pays Thiernois » / Le point sur Montguerlhe de Jean Luc Kristos) fait apparaître 3 compartiments A, B, C. Le compartiment B, correspondant à notre tour, a une surface intérieure de 3,9 m sur 3,9 m soit 16 m². L’épaisseur des murs est de 1m25 pour ceux à l’extérieur (Ouest et Nord), 1m45 pour le mur Sud et 1m65 pour le mur intérieur Est ; par contre il semblerait que l’épaisseur de l’enceinte extérieure du château ait été uniforme (1m25).
La relative faible épaisseur de ces murs indique que cet édifice n’a pas été conçu pour résister à l’artillerie et aux gros projectiles, donc il est largement antérieur au 13ème siècle. On remarquera que les vestiges du mur Sud de cette tour carrée, correspondant à sa base, présentent des pierres taillées de grande dimension alors que le mur d’enceinte Ouest possède des pierres beaucoup plus petites. Le petit mur de droite en premier plan de la photographie de 1904 est assez particulier. En effet, vu l’angle de prise de vue, on a du mal à voir si ce mur est perpendiculaire au mur Ouest ou s’il fait un angle plus ouvert, légèrement en biais, comme l’extrémité Sud du mur Ouest. Si tel est le cas, cette tour avait une base de quadrilatère ou de pentagone légèrement irrégulier et non pas carrée ou rectangulaire. Les restes visibles aujourd’hui indiquent plutôt une tour parfaitement carrée.
Une photographie de 1937
Une photographie datant de 1937 (voir fig. 18) et prise sous le même angle que la carte postale de 1904, met en évidence la disparition de certaines portions de murs et des pierres qui entouraient l’homme en premier plan.
Cette photographie nous permet de découvrir dans le mur Sud de la tour, une encoche horizontale, à environ 5 mètres du sol, correspondant vraisemblablement aux vestiges d’un plancher (donc d’un étage). De plus, le mur de gauche (vu de profil) possède à environ la même hauteur un décrochement, sûrement le support du plancher. A partir de celui-ci, l’épaisseur du mur est réduite de 30 cm, passant d’1m60 à 1m30 (voir fig. 39).
Deux photographies des années 30
La plus intéressante de ces deux photographies (voir Fig. 19) est une vue du côté Ouest du donjon (prise du Sud et proche de l’actuelle borne IGN) montrant les restes du petit mur encore debout à cette époque sur le côté Sud.
Un parement situé au pied de ce mur (à droite) est orienté en diagonale par rapport au donjon et son épaisseur semble un peu plus importante que celle des autres enceintes. Ce vestige est le reste de l’enceinte Sud du donjon ou d’un de ses éléments défensifs (tour ?).
Cette même photographie montre également l’entrée de la tour maîtresse vue du Sud : celle-ci (le haut de la brèche) était encadrée de pierres taillées avec côté biseauté formant une belle voûte romane.
La deuxième photographie est une vue du mur Ouest prise de l’Ouest (voir fig. 20) et nous permet de constater que le mur Ouest mesurait 5 à 6 mètres de haut à la veille de la seconde guerre mondiale. Beaucoup de pierres sont tombées depuis…
Une photographie de 1914
Sur un cliché pris aux alentours de 1914, la présence au premier plan de trois femmes et un homme nous permet d’évaluer la taille imposante des ruines au début du 20ème siècle (voir fig. 21). Cette photographie, prise avec un angle proche de celui de la photographie de 1904, a bénéficié d’un éclairage différent, sûrement le soir car le soleil se trouve à l’Ouest.
Cette prise de vue nous permet de distinguer, à une dizaine de mètres du sol, l’amorce d’une voûte, de forme très primaire, ressemblant à un demi-cylindre. Ce type de construction, remplacé par des croisées d’ogives avec clefs de voûte dès le 13ème siècle, confirme l’ancienneté du château.
La tour carrée
L’analyse des photos précédentes donne une idée assez précise de la structure de la tour carrée du château (voir fig. 22-39-40-41) :
D’une hauteur d’environ 20 - 25 mètres, cette tour (sûrement la tour maîtresse) était intégrée dans l’enceinte du château à l’angle Nord-Ouest et possédait au moins deux niveaux. L’épaisseur de ses murs variait entre 1,25 à 1,65 mètre.
L’entrée, orientée côté Sud, décalée vers l’Est, se situait au premier étage, à 5-6 mètres du sol. De taille modeste afin d’empêcher l’accès en cas de siège, elle était néanmoins accessible par une échelle ou un escalier pliant. L’accès pouvait également se faire par une passerelle à partir du chemin de ronde.
La salle du premier étage, d’une superficie d’environ 16 m² était voûtée. Peut-être y avait-il une modeste cheminée dans un coin ? Le sol de cette pièce était composé d’un plancher en bois et en son centre, devait exister une ouverture permettant d’accéder au rez-de-chaussée ; ce dernier servant alors de garde-manger ou de stockage.
L’accès au deuxième étage pouvait se faire soit à partir du première étage, par un escalier ou par une échelle au travers de la voûte, soit par l’extérieur par l’intermédiaire d’un escalier en bois ; toutefois la première éventualité par la voûte semble la plus plausible. Quant à l’aspect de ce deuxième étage, difficile de l’imaginer car il n’en reste aucune trace sur les photographies : on peut tout de même le considérer comme identique au premier.
Le haut de cette tour, vraisemblablement crénelé, dut posséder un hourd (galeries en bois) pour permettre de battre le pied de l’enceinte en tir vertical. Ce hourd était alors surmonté d’un toit et du sommet de cette tour maîtresse, on pouvait balayer du regard l’ensemble des environs. Rien n’interdit un troisième étage : dans ce cas, en comptant environ 6 mètres par étage, plus 3 mètres pour le hourd et son toit, cette tour qui possédait vraisemblablement plusieurs archères, aurait mesuré environ 27 mètres...
Cette tour était de style roman et les diverses photographies observées ne font apparaître aucun contrefort d’angle.
Les restes actuels et les photographies du 20ème siècle mettent en évidence un appareil de maçonnerie irrégulier constitué de couches successives de petites et grosses pierres, sans doute le fruit du travail de plusieurs tailleurs de pierres et de carrières différentes. A l’origine, les murs étaient crépis, car les constructeurs du Moyen Age n’utilisaient jamais la pierre nue.
Compte tenu de sa faible surface au sol (environ 15 à 20 m²), il semble que cette tour ait été une tour beffroi plutôt qu’une tour résidence. En effet, la tour beffroi, étroite et haute servait au guet ou éventuellement de protection aux pièces principales placées à son revers, et était pourvue d’un minimum de confort, en particulier de latrines, car les gardes étaient appelés à y stationner. Néanmoins, sa fonction première était bien l’affirmation d’un pouvoir féodal, d’une domination civile et militaire sur la seigneurie. On peut aussi supposer que celle-ci fut simplement une tour de flanquement et qu’une autre tour, plus imposante, joua le rôle de tour maîtresse.
Une photographie des années 50
Une photographie du mur Ouest nous présente un aspect différent du château de Montguerlhe (voir fig. 23). En observant la tenue vestimentaire des enfants au premier plan, on peut penser que ce cliché a été réalisé dans les années 50. Par rapport aux prises de vue précédentes, on remarque que le mur Ouest a perdu quelques pierres et que le pan Sud de la tour carrée est encore debout. Le petit mur de droite, correspondant au mur situé au premier plan sur photographie des années 30, est ici vu de profil.
Photographies de 1964
Deux photographies prises en 1964 nous montrent le côté Ouest du Château de Montguerlhe (voir fig. 24). Les restes sont, à quelques pierres près, semblables aux ruines actuelles : le mur Sud de la tour maîtresse et le petit pan de mur au Sud ont quant à eux disparu. Les derniers restes de la tour carrée se sont donc écroulés entre la fin des années 50 et le début des années 60. Comme aucun cliché ne présente les côtés Sud, Nord et Est du château, il semblerait que ces côtés du château constitués d’éboulements n’aient représenté aucun attrait pour les photographes. On peut également signaler aucune trace de végétation autour du château jusqu’au début des années 70.
La trace écrite d’une tour...
Dans la réédition de 1877 du « Grand dictionnaire historique du Puy de Dôme » , on peut lire dans le paragraphe concernant Montguerlhe : « Il reste une partie d’une tour du château, sur le plateau où il était bâti ». Ce témoignage permet de supposer que la tour était facilement identifiable avant 1877, confirmant ce qui a été dit précédemment. Une tour carrée, imposante, vraisemblablement une tour maîtresse, était présente à l’angle Nord-Ouest du château de Montguerlhe.
L’armorial de Revel
Montguerlhe, comme toutes les châtellenies d’Auvergne, du Bourbonnais et du Forez, est mentionné dans l’armorial de Revel à la page 259. Malheureusement, il n’y figure aucune représentation, ni écu, seulement le titre « Montguerlhe » indiquant l’orthographe exacte employée au milieu du 15ème siècle. L’armorial de Revel n’a jamais été achevé, ce qui explique les nombreuses illustrations de châteaux manquantes dont Montguerlhe.
Carte de la dîme d’Escoutoux en 1568
Cette carte élaborée en 1568 par les moines du Moutier répertorie les villages et hameaux de la paroisse d’Escoutoux assujettis à la dîme. On y trouve une représentation « simpliste » du château de Montguerlhe (orthographié « Montgerlhie ») situé sur une butte. Ce dessin (voir fig.25) montre une tour possédant un toit pointu, des créneaux, une porte voûtée, une fenêtre à meneaux, ainsi que deux autres petites fenêtres. Le reste du château est composé de deux bâtiments accolés à la tour. Un d’entre eux possède également un toit et une fenêtre à meneaux, l’autre n’est plus visible car la carte est déchirée à cet endroit.
Ce dessin, utilisé comme symbole sur la carte, n’a pas été réalisé dans un but de reconstitution fidèle. Néanmoins, les différents éléments architecturaux énumérés précédemment doivent être pris en compte.
La brochure éditée par Escotal sur "Le château de Montguerlhe" a 20 ans cette année 2020 ! Auteur : Laurent Mosnier. Prochainement : 2. autopsie d’une ruine / deuxième partie.
Voir en ligne : Commander la brochure sur le site d’Escotal