Blasons des communes
Voici les blasons de quelques communes qui composent le bandeau de cet article :
Thiers
Ambert
Courpière
Glaine-Montaigut
Noirétable
La Chaise Dieu
Allègre
Il était beau mon bateau !
« De gueulles au navire d’argent aux voiles deployées voguant sur vne onde de mesme, ombrée d’azur. » Franchement, il en avait de la gueule l’ancien blason de la ville de Thiers. Un beau trois mâts voguant sur les flots de la prospérité d’une cité alors une des plus importantes d’Auvergne et qui exportait ses productions dans le monde entier jusqu’aux Indes et les Amériques. Ce blason exceptionnel – et que beaucoup de thiernois aimeraient retrouver – on peut le voir dans le manuscrit sur papier en deux volumes « La description des provinces et des villes de France » rédigé en 1669 par Pierre de La Planche et dédicacé au roi Louis XIV. Dans ce lien on retrouve le blason, accompagné d’un texte descriptif manuscrit. C’est tout simplement superbe.
Un premier blason est utilisé à Thiers jusqu’au XVIIe siècle,. C’est celui de la famille de Thiers, seigneur de Montpensier et d’Artonne « D’or au lion de gueules ».
Ambert (XVIe s.) D’azur à la croix d’argent cantonnée de quatre trèfles d’or.
Devise : « fais ce que devras, advienne que pourra ».
D’Hozier lui avait attribué D’azur au château d’argent, ouvert du champ, ajouré et maçonné de sable.
Courpière (1696) D’or à la tour de gueules maçonnée de sable.
Glaine-Montaigut (2000) De sinople à la tête de lion arrachée d’argent, lampassée de gueules, accompagnée en chef de deux gerbes de blé d’or liées d’argent et en pointe d’une fleur de tournesol feuillée de deux pièces d’or boutonnée d’argent.
Noirétable D’azur à la montagne de trois coupeaux de sable, chacun sommé d’un sapin de sinople.
Devise : « nigrum stabulum ».
Armes fautives.
La Chaise Dieu D’or au gonfanon de gueules, frangé de sinople, chargé de deux clefs du champ passées en sautoir.
Allègre De gueules à la tour d’argent ouverte, ajourée et maçonnée de sable, accompagnée de six fleurs de lis d’or rangées en deux pals (semé de fleur de lis).
Moins de la moitié des communes, de la Loire, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme qui composent le territoire du Parc-Livradois-Forez disposent d’un blason :
Pour le Puy-de-Dôme :
AIX LA FAYETTE
AMBERT
ARCONSAT
ARLANC
AUGEROLLES
AUZELLES
BEURIERES
BILLOM
BROUSSE
CEILLOUX
CHAMEANE
CHATELDON
CONDAT LES MONTBOISSIER
COURPIERE
CULHAT
CUNLHAT
DOMAIZE
DORAT
ECHANDELYS
EGLISENEUVE PRES BILLOM
ESCOUTOUX
ESTANDEUIL
FAYET LE CHÂTEAU
GLAINE MONTAIGUT
GRANDRIF
JOB
LA CHAPELLE AGNON
LE BRUGERON
MARINGUES
MARSAC EN LIVRADOIS
MAUZUN
NERONDE SUR DORE
NOALHAT
OLLIERGUES
PASLIERES
PUY GUILLAUME
REIGNAT
RIS
SAINT ANTHEME
SAINT DIER D’AUVERGNE
SAINT JULIEN DE COPPEL
SAINT MAURICE
SALLEDES
SAUXILLANGES
THIERS
TOURS SUR MEYMONT
USSON
VERNET LA VARENNE
VIC LE COMTE
VOLLORE MONTAGNE
VOLLORE VILLE
Pour la Loire :
NOIRETABLE
Pour la Haute-Loire :
AUZON
CHASSIGNOLES
LAVAUDIEU
BONNEVAL
LA CHAISE DIEU
FELINES
ALLEGRE
CRAPONNE SUR ARZON
Vous pouvez découvrir les blasons des communes de France sur le site Armorial de France de Daniel Juric.
A l’heure de la mise en place de l’adressage lié au déploiement de la fibre optique il nous a paru intéressant, pour les communes qui ne disposent pas d’un logo, de les inciter à à réfléchir à la création d’un blason...
Michel Pastoureau, historien médiéviste français, spécialiste de la symbolique et de l’histoire culturelle des couleurs, des emblèmes, de l’héraldique, nous prodigue quelques conseils pour créer des armoiries :
"Bien des villes oublient les principes de bon sens et de tradition, et se dotent d’armoiries surchargées.
Celles-ci sont une mauvaise propagande et pour la ville et pour l’héraldique.
Quand on compose des armoiries urbaines, il faut faire des choix car on ne peut pas tout évoquer à l’intérieur d’un simple écu :
le passé
le présent
l’avenir
la province
la situation géographique
les activités économiques
les monuments
les rivières
les curiosités naturelles
le saint patron
les légendes
les faits héroïques
Il faut choisir.
La meilleur solution, parce que la plus fidèle à l’esprit et aux traditions les plus anciennes de l’héraldique, est celles des armoiries parlantes.
…
Si l’on choisit des armoiries, priorité à la simplicité et au bon goût.
Bien souvent une ou deux figures, deux ou trois couleurs suffisent.
Le dessin des figures doit être stylisé et inventif ; les couleurs franches et lumineuses.
Surtout ne pas placer au-dessus des écus des couronnes ou des lambrequins qui n’ont aucune signification et qui alourdissent inutilement la composition."
© Michel Pastoureau, Figures de l’héraldique, Découvertes Gallimard, page 119
Héraldique 2ème partie. A l’heure de la mise en place de l’adressage lié au déploiement de la fibre optique il nous a paru intéressant, pour les communes qui ne disposent pas d’un logo, de les inviter à réfléchir à la création d’un blason.