Mémé
Un livre de Philippe Torreton
Les grands-mères laissent forcément des traces chez leurs petits-enfants , quand ceux-ci ont la chance de les côtoyer, si peu soit-il.
Que ce soit la grand-mère de Minh Tran Huy, que cette dernière a si intimement dépeinte dans le livre Ma grand -mère et le pays de la poésie, qu’Escout moi a déjà présenté, ou celle que Georges Honoré appelle « La Jini, » dans Souvenirs du petit Bali, fils de couteliers, enfant de la montagne thiernoise dans les années 50, dont Escout’ Moi Voir commence à publier quelques chroniques, que ce soit ma mère-grand à moi, que tout le quartier de mon enfance appelait « la mère-grand », ces grands-mères sont uniques.
Albert Monier, lui aussi, les a magnifiées dans ses photos en noir et blanc, datées, certes mais qui convoquent automatiquement des souvenirs.
On a tous vu, connu ces femmes vêtues de noir, le dos courbé, le chapeau sur la tête, tenant un enfant par la main, incarnant « la mémé », il n’y a pas de meilleur mot pour évoquer, conceptualiser l’ancêtre.
C’est bien le cas de la « mémé » de Philippe Torreton, à qui il rend un vibrant hommage dans un livre déjà paru en 2013 , mais qu’importe !
Aujourd’hui, on peut essayer de suivre l’air et la mode du temps en les appelant : « mamie » ou, pour faire chic « Mamy », moi j’en reste à ma mère-grand, pas celle du méchant loup, ma mémé à moi, rien que pour moi, même si elle avait d’autres petits-enfants et ce n’est pas Philippe Torreton qui me contredira, lui qui insiste, persiste et signe : « Mémé, c’est ma mémé, même si ça ne se dit plus »
Mémé
Philippe Torreton
Collection j’ai lu (2016, 2017)
Cherchez ce livre, trouvez-le, commandez-le ! Faites-le connaître mais gardez-le !