Le promei de Meï

Quand j’étais beaucoup plus jeune, les jeunes d’Arconsat et Chabreloche (eux avaient la fanfare), passaient de maison en maison en chantant des airs en français ou en auvergnat, collectaient des oeufs, du saucisson, du jambon, ou un peu d’argent, et la nuit se terminait par une méga omelette au café de La Meule, au pied du col St Thomas, pour les Arconsatois, je ne sais plus où pour ceux de Chabreloche...

Chansou do mî de Meï
Veitïo le printen de la mervelha
Veitïo le jentïe mî de Meï
Co fai pas clhar cand non se divelhà
Cou i ïn vrei ten de foumarei
Le rousinhou, ol i catad
E si o sourtïo, o si-io jalad
Aurem ji de pi, mâ d’iniu purid
I mouinjarem de trufa coumà d’iredî, coumà d’iredî

Le premier mai
Voici le printemps des merveilles
Voici le joli mois de Mai
Il ne fait pas jour quand on se réveille
C’est un vrai temps de fumier
Le rossignol, il se blottit
Et s’il sortait, il serait gelé
Nous n’aurons pas de haricots, seulement des oignons pourris
Nous mangerons des pommes de terre (grosses comme) des airelles,
comme des airelles

Jeu de mots sur le verbe catâ : se pelotonner, se recroqueviller, se blottir, se cacher, se tenir à carreaux