Ils rêvaient le monde

Il ne suffit pas de fabriquer des couteaux, il faut les vendre !
On constate au XIXe siècle un phénomène tout à fait insolite et extraordinaire : des brigades de colporteurs et revendeurs venus de la Montagne thiernoise vont sillonner la France, l’Europe et d’autres continents.
Profitant du désengagement des marchands-bourgeois qui monopolisaient jadis la vente des productions thiernoises, poussés par la nécessité de trouver des ressources complémentaires pour nourrir leur famille, leurs effectifs gonflés par la surnatalité, des revendeurs de la quincaillerie thiernoise sont rapidement devenus maîtres dans l’art de vendre.
Durant près d’un siècle, ils vont pousser leurs commerces toujours plus loin, des côtes et des îles méditerranéennes jusqu’au Moyen-Orient et aux portes de l’Asie, des Canaries aux petites et grandes Antilles jusqu’aux trois Amériques.
Mais, contrairement à d’autres régions où le colporteur s’exporte au loin et ne revient plus, celui de la Montagne thiernoise reste attaché à son terroir, et les capitaux gagnés par son habilité commerciale, lui servent à acheter des terres et à construire ou améliorer son habitat familial. Les exceptions à cette fidélité sont tardives et ne concernent que quelques colporteurs enrichis dans le négoce international ou encore ceux devenus bazardiers dans l’opulente Champagne. Car, comme l’heureux voyageur de poète Du Bellay, le colporteur de la Montagne Thiernoise ne pense, fortune faite, qu’à « vivre entre ses parents le reste de son âge ».
Pour vous faire revivre cette grande aventure, l’ouvrage de Sylvie Vissà et Jean-François Faye : Ils rêvaient le monde, trajectoires de colporteurs a sélectionné 30 destins significatifs, des plus heureux aux plus tragiques.

30 histoires de revendeurs de quincaillerie de la montagne thiernoise et de colporteurs des Bois Noirs. Éditions Amis des Bois Noirs.

Voici le début d’une aventure de notre ouvrage "Ils rêvaient le monde - trajectoires de colporteurs", qui passe non loin de chez vous.

"Sauf dans les villages où ils ont réussi à tisser des liens et où leurs passages réguliers sont finalement attendus, les marchands ambulants sont généralement mal vus le long des routes. On les accuse volontiers de tous les maux.
N’est-ce pas ces gueux qui apportent les maladies, qui séduisent les filles ? Ne sont-ils pas des voleurs, comme tous les Bohémiens qui traversent les campagnes ? Et vous avez vu leur accoutrement ? Avez-vous entendu leur parler ?

Le 8 mars 1819, après s’être désaltérés dans l’auberge du sieur Petot à Thiers, quatre compères reprennent leur longue marche vers Bordeaux. Ils ont établi leur route. A partir de Thiers, ils prendront la direction du sud-ouest par Pont-de-Dore. Ils traverseront Aurillac et descendront jusqu’à Figeac. Puis ils prendront plein ouest la direction de Bergerac avant de rejoindre Bordeaux. En comptant les arrêts, ils pensent en avoir pour un bon mois.

Points de vente

- Celles-sur-Durolle : Les Halles de Celles, 2 place de la mission.
- Chabreloche : Vous pouvez commander le livre qui sera livré dans les meilleurs délais à l’auberge 1013, chez Virginie, 12 rue de Clermont.
- Chateldon : Tabac Presse des Badins, 5 bld des Etats-Unis
- Clermont-Ferrand : Librairie des Volcans, 80 bld François Mitterand
- Courpière : Librairie Jeux des Lire, 18 rue Gambetta
- Le Mayet de Montagne : Maison de la presse, 35 rue Francisque Driffort
- Montbrison : Librairie/Papeterie Lavigne, 25 rue Tupinerie
- Lezoux : Librairie Parenthèse Lecture, 11 rue Jean-Baptiste Moulin
- Noirétable : Maison de la presse, 6 Rue Claude Prieure
- Puy-Guillaume : Librairie Les Petits Papiers, 44 rue Joseph Claussat
- Renaison : Maison de la Presse / librairie BALLANSAT , 69 rue de Gruyères
- Saint-Just-en-Chevalet : Librairie/Papeterie Paprika, Place du 11 novembre
- Saint-Just-en-Chevalet : Artisanat du Pays d’Urfé, le château
- Saint-Rémy-sur-Durolle : La Presse à Thé, 8 Place du Commerce
- Thiers : Trenslivres, 2 rue Terrasse
- Arconsat : au siège des Amis des Bois Noirs, appeler le 04 73 51 41 12

En illustration, la couverture et la 4ème de couverture du livre + une carte postale (rare) montrant la célèbre auberge de "Chez Petot" à la sortie de Thiers (celle que les gens de Lezoux devait découvrir en premier lorsqu’ils se rendaient à Thiers)


Voir en ligne : Le site des Amis des Bois Noirs