Forêt jardin de la Cartade

Notre projet, centré autour de la culture de l’arbre, a pour ambition d’amener notre collectif à penser les manières de produire localement et sainement une partie de notre nourriture, mais aussi à penser les manières de construire, de vivre ensemble et de se réaliser par le partage, l’action et le bien-être. Le collectif a à coeur une réappropriation des techniques arboricoles paysannes dans un premier temps et une transmission de ces méthodes à d’autres initiatives ou groupes ensuite.

La terre n’est plus un objet à asservir et exploiter de manière inconsidérée. Nous pensons que l’agronomie et la botanique sont des sciences à remettre au milieu de toute tentative de production agricole. À travers la mise en place de ce paysage comestible, nous souhaitons ré apprendre à travailler avec les forces du vivant (biodiversité, complémentation des essences, etc..) et se rapprocher un peu plus de l’intention de la nature pour tenter de créer un équilibre avec elle.

Ces idées et valeurs communes à tous les membres du collectif sont au coeur de ce projet citoyen. L’impulsion locale est, pour nous, l’échelle la mieux adaptée pour le réaliser dans un esprit d’ouverture et de bienveillance. Nous souhaitons utiliser l’expérimentation collective comme le levier principal de la motivation et de la cohérence sur la durée : créer un lieu désirable pour que les émotions positives puissent apparaître.

Enfin, en tant qu’amateurs ayant d’autres activités professionnelles et sociales, nous n’y arriverons pas seuls. L’audace est essentielle pour entreprendre. Le collectif et l’entr’aide sont indispensables pour réussir. C’est pourquoi, nous souhaitons nouer de nombreux partenariats et/ou échanges avec des projets similaires dès le début de ce projet et au fil du temps.

Le projet en lui même

Le projet vise à créer un lieu d’expérimentation collective qui combine production alimentaire locale, préservation de l’espace naturel et différentes expressions de la vie sociale.

La parcelle dont nous disposons, une prairie en pente douce de 5580 m2 orientée est/ouest située en Zone Naturelle (ZN), a été mise à disposition du collectif par un de ses membres. Favorable à la contemplation, cette parcelle s’inscrit dans une vallée préservée avec un écosystème riche qui compte trois étangs de pèche, une source naturelle d’eau pétillante, des prairies pâturées ou de fauche avec un bocage diversifié encore en place sillonné de chemins de randonnées et de promenade. En haut du terrain, via un chemin de randonnée, nous bénéficions de la proximité du Bois de la mûre qui s’étend jusqu’aux communes voisines. En contrebas, la route départementale D135 longe le petit côté de la parcelle.

Sur cette prairie nous souhaitons expérimenter différentes façons de travailler avec l’arbre. La multiplicité des projets est un gage de réussite. De manière générale, en écologie, la diversité, la complémentarité des organismes présents dans un milieu restreint et la redondance des fonctions que certaines espèces assurent au sein de l’écosystème sont les gages d’une meilleure capacité de résilience. Nous pensons qu’il en sera de même pour notre projet. Nous ne souhaitons pas mettre tous les œufs dans le même panier, n’étant pas des experts. Si nous échouons sur une partie du projet, les autres pourront peut-être prendre le pas à moyen ou long terme. La parcelle sera divisée en plusieurs zones interconnectées.

- Le pré verger : implantation traditionnelle d’arbres fruitiers de variétés locales en hautes tiges dans un pré entretenu au minimum.

- La forêt jardin : une forêt comestible qui permettra d’expérimenter de nouvelles façons de se nourrir en maximisant la biodiversité et la résilience. Nous pensons implanter, dans les 4 ans à venir, 5 strates complémentaires sur les 7 décrites par Fabrice Desjours : la canopée d’arbres fruitiers ou nourriciers en année 1 et 2, les arbustes en année 2, les buissons (groseillers, framboisiers, etc) en année 3 et les lianes (vignes, kiwi) en année 1 et 2 et les herbacées (menthes, mélisse, thym, ail des ours en année 4. Nous tenterons de mélanger des essences locales à des essences plus méditerranéennes comme une façon d’accompagner ou d’anticiper le réchauffement climatique. Sur ce budget concitoyen nous ne demandons le financement que des AFI (Arbres Fertilisateurs Ingénieurs) et de quelques arbres fruitiers. Sur les 1000 m2 alloués à cette zone, 700 m2 seront aménagés en forêt, et 300 m2 seront aménagés en clairières habitées par des petits arbustes fruitiers et des herbacées ou plantes pérennes comestibles. Sur la partie forêt, la densité des AFI recommandée doit être proche de 1 arbre tous les m2, ce qui équivaut à 600 arbres AFI ou fruitiers. La première année en 2021 , nous comptons planter une centaine d’arbres et en semer ou transplanter à partir de repousses locales environ 200. Nous recommencerons cette action en 2022 avec plus de fruitiers. Cette phase a pour but d’installer l’humus et commencer l’ombrage. Les AFIs seront éliminés à partir de la 6 ème année pour laisser place aux fruitiers sauvages ou domestiqués.

- Le jardin potager et la mare : le jardin permettra d’expérimenter différentes techniques de permaculture avec des plantes annuelles, bisannuelles et vivaces. La mare, essentielle pour la biodiversité, aura également pour fonction d’irriguer le potager et les arbres au moins lors des phases d’implantation.

- Les haies :

. Les haies fruitières au Nord : à la fois brise vent et haie nourricière, les haies fruitières d’essences rustiques seront plantées serrées pour protéger les prés vergers du vent du nord. Pour ces linéaires de haies, nous aurons recours à la plantation de jeunes plants mais aussi à la technique du semis (pépins / noyaux), notre objectif étant de collecter des semences dans les vergers existants du village afin de perpétuer les variétés traditionnellement cultivées dans notre secteur, en général bien adaptées au terroir. Nous aurons également recours au bouturage pour les essences qui s’y prêtent.
. Les arbres têtards de clôtures : placées dans le bas de la parcelle seront des brise vent et pourvoyeurs de biomasse pour le paillage et le fourrage
. La haie basse au sud aura pour rôle de protéger le terrain des traitements (cultures conventionnelles dans la parcelle adjacente au sud)

Les différentes zones seront reliées par un chemin permettant la promenade et l’accès motorisé ou pédestre pour les travaux saisonniers (arrosage, paillage, amendement). La zone potagère située en haut de la parcelle accueille un espace naturel de convivialité avec vue sur la vallée, qui pourra être utile pour organiser des repas citoyens, ou d’autres événements de même ordre à proximité d’une cabane, intégrée dans le décor, si le PLUI le permet. Nous veillerons à conserver un espace en friche qui sera mis à disposition d’apiculteurs par exemple, les abeilles étant un élément essentiel pour la pollinisation de ces arbres et arbustes.

Qui sommes-nous ?

Notre collectif rassemble des personnes de la commune de Glaine-Montaigut et des communes voisines, toutes passionnées par le vivant. Nous souhaitons que ce projet soit visible et ouvert afin de permettre au collectif de s’agrandir progressivement et d’accueillir de nouveaux membres. Beaucoup d’entre nous sont ou ont été investis dans le monde associatif local (association Sur Les chemins de Glaine, association Une autre idée du vin, Collectif Arbres Citoyens). Nous sommes tous des jardiniers « amateurs-pratiquants », désireux d’apprendre et nous comptons un agronome dans notre équipe.

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Collectif Forêt-Jardin de la Cartade
La Cartade, 63160 Glaine-Montaigut, France
christophe.gilliet@gmail.com


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