Chronique complémentaire, encore mitée, du cimetière Saint-Jean, de Thiers : 1891-1951

Un livre de Pierre Kalmar

Entre 1891 et 1951, le cimetière Saint-Jean, de Thiers, voit se succéder concessions, adjudications, règlements, plaintes et décisions municipales. Ce livre retrace, à partir des archives communales, l’histoire de cette nécropole.

Derrière les délibérations, les tarifs modifiés et les litiges d’entretien, c’est une ville de province que l’on découvre en train d’organiser la mort avec méthode, pudeur et constance. On y lit l’évolution des pratiques funéraires, les préoccupations sanitaires, les tensions sociales et les gestes ordinaires du deuil.

Mais ce relevé administratif, aussi rigoureux soit-il, laisse peu à peu apparaître autre chose : un frémissement. À force de scruter les dates, les concessions et les fosses communes, surgissent des figures, des silences, une mémoire à peine perceptible. Comme si les morts eux-mêmes, sans bruit, continuaient à écrire leur histoire dans les marges du temps.

Un opuscule peut-être austère, mais obstinément vivant.