Touffe d’errance
Nous accueillons la Compagnie Les Sillonneuses, pour une dizaine de jours à Billom.
La compagnie vous accueillera dans sa caravane jaune, sur le marché, lundi prochain. Et après avoir visité plusieurs lieux, la compagnie a choisi le théâtre de verdure de St Loup pour travailler et proposer son spectacle Touffe d’errance en sortie de résidence : vendredi 23 juin, à 19 h. Tout public, entrée libre, repli au Moulin de l’Étang en cas de mauvais temps.
N’hésitez pas à leur rendre visite à St Loup, les comédiennes recherchent des habitants qui pourraient témoigner sur l’errance…
Touffe d’errance : « Si on te dit le mot errance ? Raconte-nous un virage, une bifurcation dans ta vie.
Ces questions, nous les avons posées à des personnes en interview, à partir des réponses récoltées et, accompagnées de notre caravane, nous avons créé ce spectacle que nous avons voulu beau, fou, drôle et sensible. »
Touffe d’errance, c’est l’histoire de deux personnes.
Leur sport de vie, c’est l’errance.
La pratique de cette discipline va les pousser à partir vers un ailleurs.
Mais il ne faut pas partir sans avoir laissé de traces…
Historique des sillonneuses :
Nous sommes trois femmes, trois artistes, nous nous sommes rencontrées il y a quelques années, lorsque nous étions encore étudiantes au conservatoire de Lyon. Nous avons toujours partagé cette même envie, qui au fur et à mesure s’est transformée en urgence, celle de créer un spectacle qui ne divise pas, qui n’accable pas, nous voulions créer à tout prix un spectacle qui rassemble, qui donne de l’énergie et de l’espoir, un spectacle qui fait du bien.
Nous avons imaginé un univers intimiste d’abord, puis très vite, nous avons eu envie de partager cette intimité par l’échange direct avec le public, c’est pourquoi nous nous sommes dirigées vers le théâtre de rue. De là est né Touffe de spleen, notre premier spectacle, dans lequel nous nous interrogions sur les questions suivantes : Qu’est-ce qui vous fait bien dans la vie ? C’est quoi votre spleen ? Et si le spleen était un paysage, ce serait lequel ?
Ces questions nous les avons posées en interview à des gens, et c’est la confrontation de leurs réponses et de notre univers qui a donné naissance au spectacle. Comme pour Touffe de spleen, la conception de ce nouveau projet est collective, néanmoins, arrivées à l’étape de création du plateau, nous nous partagerons les rôles : Pauline Drach et Elodie Guibert seront au plateau, et c’est moi, Lucile Marianne, qui mettrai en scène.
Ensemble, nous avons créé une manière de travailler et nous aimerions pousser encore plus loin notre recherche à travers ce concept de spectacle documentaire. Comment travailler avec le réel tout en s’échappant d’un théâtre réaliste ? Comment aborder des questions sociétales sans jamais abandonner la poésie ? Comment faire récit d’une vérité, d’une sensation, d’un moment de vie ? La mission que nous nous donnons est la suivante : réussir, à partir de l’intimité de l’interview pour arriver à créer l’universalité du plateau, afin de toucher directement à l’histoire personnelle de chaque spectateur.
Nous avons décidé de créer un spectacle qui se joue en extérieur, accompagnées d’une caravane et de nous inscrire dans un théâtre itinérant parce que dans l’imaginaire commun, celles et ceux qui racontent des histoires sont celles et ceux qui voyagent, qui vont de pays en pays, de place de village en place de village et qui colportent les histoires des pays et des villages précédents.
Accompagnées de notre caravane et de notre micro enregistreur, nous avons la sensation de renouer avec ce rapport à l’oralité, tout en cherchant à créer un cadre intimiste et poétique. Nous nous plaisons à fantasmer ce moment où il suffisait d’un feu pour que les gens s’installent en cercle et se racontent des histoires.