Ris Autrefois

Ris Autrefois organise l’exposition L’Art dans les Granges, samedi 4 et dimanche 5 mai 2024, 10ème édition.

Cette dixième édition accueillera 35 artistes (peintres, sculpteurs, photographes), dans 26 granges et parties du prieuré clunisien. Une alliance entre l’art et le patrimoine dans une ambiance conviviale et musicale avec les Crapauds Buffles ( Jazz)

Pendant cette exposition, participez au concours de peinture en plein air, gratuit et ouvert à tous, samedi 4 mai à 14 h, et dimanche 5 mai à 13 h 30. Trois niveaux : enfant - junior - adulte.

Inscription sur place à la salle des fêtes :
- samedi de 13 h à 14 h 30 / dimanche de 9 h à 10 h 30
Les œuvres sont à rapporter à la Maison des Associations, le dimanche à 13 h 30.
Exposition des œuvres à la salle des Fêtes, à partir de 15 h
Vote du public pour les 3 premiers prix. Remise des prix le dimanche à 16 h 30.

Le règlement du concours est disponible sur le site internet de la commune.

La commune de Ris est située au nord-est du département du Puy-de-Dôme, à mi-chemin entre Thiers et Vichy (sous-préfecture de l’Allier). La commune s’étend sur 1 576 hectares ou 15,76 km2.

Blason de la commune de Ris Tiercé en pairle : au 1er de gueules à la colombe volant en pal d’argent, au 2e d’or à l’arbousier arraché de sinople, au 3e d’azur à la crosse contournée d’or. Source Armorial de France. © Daniel JURIC

Le site de la commune actuelle était occupé par une villa gallo-romaine, Nimsiacus, idéalement située non loin du confluent de la Dore et de l’Allier et de son port, relié à la voie romaine d’Agrippa (de Lyon à Saintes). La villa était également sur le tracé d’un chemin de montagne de Vichy à Thiers.

Une motte castrale se trouvait au lieu-dit Le Château (X°, XI° siècles), visible sur le cadastre de 1835 (Archives Départementales du Puy-de-Dôme).

Un prieuré existait déjà en 952. Amblard de Thiers, archevêque de Lyon, par son testament du 9 août 978, donne aux moines de Cluny la villa et ses dépendances, pour qu’ils construisent un monastère dédié à St Pierre et St Benoît. Cet acte porte à son dos une mention postérieure à l’acte : « de cella Rivis », de rivius : ruisseau. Car Ris est traversé par de nombreux ruisseaux.
En 1048, lors de la venue d’Odilon de Mercoeur, abbé de Cluny, le monastère est dédié à Notre-Dame et fait partie des plus anciennes communautés clunisiennes.

Le prieuré a compté plus d’une vingtaine de moines, nombre important en Auvergne. Les moines étaient les cadets des grandes familles du Bourbonnais, du Forez et du Velay.
Le prieuré avait sous sa dépendance cinq autres prieurés.
Simon de Beaulieu, archevêque de Bourges, le visita en 1287.

Les armes des De Veyny d’Arbouze qui ont donné plusieurs prieurs à Ris .

Le prieur de Ris était considéré comme l’un des plus importants seigneurs du diocèse de Clermont, portant la crosse et la mitre de l’évêque dans les cérémonies. Sa justice s’exerçait sur Ris et Lachaux, et sa mouvance s’étendait à plus de six lieues à la ronde (25 km). Il nommait les curés de 9 paroisses (dont Châteldon et Ris).

Parmi les prieurs, des personnages illustres : le cardinal Guy de Boulogne, Jacques de Vitri de Lalière, chancelier de Bourbonnais, Jacques de Veyny d’Arbouze, abbé de Cluny, Michel Colbert de St-Pouange, archevêque de Toulouse...

Le bourg se développe autour du monastère sur environ 13 hectares.
Entre 1241 et 1271, sous l’apanage d’Alphonse de Poitiers, Ris est le siège d’une prévôté de la Terre royale d’Auvergne.

Grâce à la proximité des voies navigables, la ville bénéficie d’une situation favorable au commerce. Le prieur tire des bénéfices des foires et marchés. Une importante communauté juive y est installée , avant la grande expulsion de 1306 ordonnée par Philippe le Bel.
En 1344, le prieur fait construire un pont sur l’Allier – il a depuis longtemps un port, mais le seigneur de Montpensier et le seigneur de Châteldon ayant établi un autre port, il en résulta des litiges que le prieur de Ris voulut éviter en construisant le pont.
En 1354 , la création des foires de Châteldon entraîne un conflit d’intérêt entre le prieur de Ris – le cardinal Guy de Boulogne – et le seigneur de Châteldon, Aycelin de Montaigu, deux des princes du pays. L’affaire est portée devant le Parlement de Paris.
Louis XI accorde de nouveau des foires en 1482. Puis en 1624, Louis XIII confirme aux religieux la création de trois foires et marchés hebdomadaires.
Le port de Ris, réaménagé en 1413, assurait le trafic des produits de l’industrie thiernoise et l’exportation des vins de Ris, dont la réputation égalait celle des vins de Saint Pourçain (ils furent fort appréciés par Henri IV), vers Paris. Entre le prieur de Ris et le seigneur de Limons existait une copropriété à parts égales du bac et port de Ris, jusqu’en 1785.

Ris est qualifié de « petite ville » en 1510, 1697... Et se maintient malgré les destructions de la Guerre de Cent Ans et des guerres de la Ligue : en particulier le passage dévastateur de l’armée du duc Casimir du Palatinat, allié du prince de Condé, en 1576.

De 1630 à 1790, Ris ainsi que 80 paroisses de Basse Auvergne, est détachée de l’élection (circonscription administrative) de Riom, pour être rattachée avec des paroisses bourbonnaises à la nouvelle élection de Gannat, généralité de Moulins, en Bourbonnais.

De 1660 à 1790 , il y avait un dépôt de sel dans le quartier saint-Martin à Ris. Le sel, transporté par voie fluviale, était une des marchandises les plus recherchées et avait fait dès le Moyen-Âge, l’objet d’un monopole : la gabelle étant la taxe royale sur le sel. Or, Ris était en bordure de trois zones de tarifications différentes en raison de l’inégalité de la perception de la gabelle : Auvergne, Bourbonnais, Forez. La contrebande (faux-saunage) était donc très active, des bords de l’Allier vers le Bourbonnais et les monts du Forez.

Le déclin progressif du monastère (plus que 4 moines au XVIIIe siècle) a entraîné la perte d’influence de Ris. Le prieuré, étant de l’ancienne observance clunisienne, est fermé par décision de Cluny, en 1788.
Lors de la Révolution, le clocher de l’église est abattu. Les biens du prieuré sont vendus comme biens nationaux. En 1790, Ris intègre le nouveau département du Puy-de-Dôme.
En 1815, lors du retour de Napoléon de l’île d’Elbe, une compagnie de cavaliers autrichiens occupe la commune, sans créer d’incidents, semble-t-il.

Le port de Ris est transféré au hameau « Port-de-Ris » (commune de Limons) peu de temps avant la construction en 1844 du pont suspendu de Ris par l’architecte Adolphe Boulland, grâce à la princesse Adelaïde d’Orléans, soeur du roi Louis-Philippe.

Au XIXe siècle, la crise du phylloxera et la concurrence des vins du midi arrivant par le chemin de fer dans la capitale, frappent durement l’activité viticole, qui est très importante.
C’est en 1881 que les trains arrivent à la gare de Ris-Châteldon.
Les foires de Ris, « considérables » selon Adolphe Michel, sont transférées, en 1928, au lieu-dit « Ris Gare » où quelques établissements (scierie, plastiques, confiturerie, hôtels) sont implantés.

Des visites guidées de l’ancien bourg fortifié et de l’église prieurale romane sont proposées, les vendredis et samedis matins, de 10 h à 11 h 30.
Sur réservation à ris.autrefois@gmail.com ou par téléphone (répondeur) au 04 73 53 92 35.

Plus de renseignements sur le site internet de l’association.

Brigitte Vin
Présidente de Ris Autrefois

Association Ris Autrefois
Maison des Associations
7 rue Roger GOUT
63290 RIS
​ris.autrefois@gmail.com

Crédits photographiques : cartes postales Ris Autrefois et photos Brigitte Vin. L’association Ris Autrefois a pour objet de faire connaître le patrimoine et l’histoire de Ris, au travers de visites et de sa revue semestrielle Le Cahier Rissois. Le livre "Histoire de Ris, 952-1918" édité par Ris Autrefois est en vente. Découvrez Ris Autrefois , association culturelle sur le patrimoine, l’histoire, les arts et traditions de la commune de Ris.