Le Creux de l’Enfer et l’usine du May

Expositions du 16 février au 2 juin 2024, du mercredi au dimanche, de 14 h à 18 h. Entrée libre et gratuite. Vernissage Jeudi 15 février 2024, à 19 h.

Mauvais temps - Marion Chambinaud & Marjolaine Turpin
Au Creux de l’Enfer (site de l’usine du May).

Dans l’exposition qu’elles proposent au Creux de l’Enfer, les artistes
clermontoises Marion Chambinaud et Marjolaine Turpin portent une attention
particulière au temps, en faisant tout aussi bien référence à la durée
des évènements qu’à la météorologie de l’instant présent, son atmosphère
et ses perturbations. Intéressées toutes deux par les arts du feu, leurs
approches sont complémentaires : si la pratique de la céramique de Marion
Chambinaud s’intéresse aux transformations de la matière au cours de
la cuisson, celle de Marjolaine Turpin s’attache plutôt à isoler des
écosystèmes pour révéler l’équilibre de leurs relations. L’exposition
réunit des pièces personnelles ou réalisées en duo. C’est autour du verre,
dans le cadre d’une collaboration initiée en 2021 en résidence de création
dans les Ateliers du Faire de la Fondation Martell, qu’elles expérimentent
ensemble diverses cuissons, en s’intéressant à la porosité et aux échanges
entre espaces de cuisson et de combustion, matière brûlée et empreintes
laissées par le feu. De cette expérience, est née une série de pièces en
verre et porcelaine, mises en présence d’oxydes, de combustibles tels que
le chêne, l’os ou la lavande ainsi que de bicarbonate de sodium.
A partir du 15 mai, des pièces réalisées en co-création avec des élèves d’écoles élémentaires de l’Académie de Clermont-Ferrand, dans le cadre d’un projet PACTE de l’Éducation Nationale intégreront l’exposition, pour la quatrième édition de La petite fabrique #4, temps de restitution des projets d’éducation artistique et culturelle au Creux de l’Enfer.

Marion Chambinaud et Marjolaine Turpin, Mauvais temps, 2022. Verre et percelaine, dimensions variables. Production de résidence aux Ateliers du Faire avec Laetitia Andrighetto et Jean-Charles Miot, Fondation d’entreprise Martell, Cognac.

Marion Chambinaud, Berge aux porcelaines, série de 8 volumes en porcelaine et bois, 2022.

Marion Chambinaud
Née en 1993, Marion Chambinaud vit et travaille à Clermont-Ferrand, où elle
fait partie de l’association Les Ateliers. Diplômée de l’École supérieure
d’art des Pyrénées - Pau Tarbes en 2017, son matériau de prédilection
est la céramique, dont elle exploite les caractéristiques physiques
dans son travail de façon empirique. Mettant en avant les changements,
ses productions découlent de l’activation de phénomènes physiques : des
cuissons, des déplacements de fluides, des déformations, des révélations de
traces... La triangulation entre le geste de celui qui fabrique, la forme
et l’intervention d’un troisième élément (le feu, l’eau, ou la fumée...)
lui permet de construire un travail qui révèle sa propre élaboration.
L’histoire de la pièce s’écrit à travers elle, en touchant à des histoires
de fabrication mais aussi de vécu en révélant par exemple des empreintes
laissées par l’artisan.
Marion Chambinaud a participé en 2018 à Temps d’un espace-nuit au FRAC OM sous la direction d’Emmanuel Latreille ainsi qu’à L’arbre de Darwin au FRAC Limousin. Les collaborations avec le FRAC OM se sont poursuivies pour une exposition hors-les-murs en 2019 : Une terre deux fois silencieuse. En 2022, elle réalise un post-diplôme au sein de l’ENSAD Limoges, puis une résidence en collaboration avec Marjolaine Turpin au sein des ateliers du Faire de la Fondation Martell.

Marjolaine Turpin, ajour, 2017, enduit de lissage, dimensions variables (ici 235x235cm) Production Galeries Nomades 2018, IAC-villeurbanne/Rhône Alpes.

Marjolaine Turpin
Née en 1991, Marjolaine Turpin vit et travaille à Clermont-Ferrand, où elle fait partie de l’association Les Ateliers. Elle inscrit son travail dans le temps long et porte une attention particulière aux détails qui habituellement échappent au regard. Ainsi s’attache-t-elle de façon récurrente aux processus lents à l’œuvre dans la ‘nature’. Mais chacun de ses projets constitue d’abord un champ d’exploration patiente et obstinée où la qualité de la relation de l’artiste à son sujet prend progressivement
le pas et devient le sujet même de sa recherche. Ses mediums privilégiés
– l’installation, la céramique, le verre, le tissage ou simplement les plantes et les fleurs - reflètent cet intérêt pour le travail de la fragilité. Sa recherche actuelle est axée sur la biologie, les écosystemes et les notions d’équilibre. Son atelier s’apparente ainsi à la mise en place d’un laboratoire d’expérimentation où il s’agira par exemple de développer des procédés de mise en culture, de révélations de transferts entre les matières...
Après l’obtention de son DNSEP à l’ESACM en 2015, elle collabore avec l’IAC Villeurbanne / Rhône Alpes, le CAC le Parc Saint-léger ou la Fondation Martell pour des expositions ou résidences. Plus récemment, elle participe à l’exposition Penser comme une montagne du centre d’art contemporain Le Creux de l’Enfer au Château de Goutelas, et prépare une exposition personnelle à Angle art contemporain. Marjolaine développe aussi avec Marion Chambinaud un projet de recherche et création autour du verre pour lequel elles préparent deux expositions en 2024, au Creux de l’Enfer et à La Chapelle Jeanne d’Arc.

Forces contraires - Silvana Mc Nulty
Au Creux de l’Enfer (site de l’usine du May)
La pratique de Silvana Mc Nulty s’inscrit au croisement de la sculpture, de l’installation et de l’artisanat. Elle place au centre de ses recherches plastiques les objets dont elle détourne la fonctionnalité par la recherche et la répétition de formes au sein d’assemblages géométriques où se confrontent matières organiques et artificielles. L’exposition Forces contraires présente des œuvres personnelles de l’artiste, mêlées à des pièces produites au cours d’une résidence au Lycée général et technologique Jean Zay de Thiers. Adepte de la technique du crochet qu’elle utilise pour associer des objets hétéroclites, elle convoque des rencontres troublantes entre formes, couleurs et matériaux tout en générant un ensemble de symboles et de trames, tissant une grammaire personnelle. Sur le plateau technique du lycée, elle a souhaité glaner des chutes de matériaux pour se les réapproprier et les sublimer en portant une attention particulière à leurs détails, par le biais d’un travail lent
et minutieux d’entremêlement de fils.
À partir du 15 mai, de nouvelles pièces intégreront l’exposition, à l’issue d’ateliers de co-création réalisés au Lycée Jean Zay, au Collège La Durolle de La Monnerie-le-Montel et à l’espace de vie sociale de l’Atrium à Thiers pour la quatrième édition de La petite fabrique #4, temps de restitution des projets d’éducation artistique et culturelle au Creux de l’Enfer.

Silvana Mc Nulty, Filet 2, 80 × 40 cm, 2021. Crédit photo : © Diego Diez

Silvana Mc Nulty
La pratique de Silvana Mc Nulty s’inscrit au croisement de la sculpture, de l’objet, de l’installation et du bijou. Elle place au centre de ses recherches la matière brute qu’elle vient sculpter, creuser, couper, assembler. Sa pratique du tissage et du patchwork lui permet un assemblage hétéroclite où se confrontent et se mélangent organique et artificiel : perles, graines, coquillages, métaux, éléments en plastique ou bibelots. Elle créé ainsi des objets à la fois souples et instables dont le statut hybride suscite le trouble. La matière en mouvement, protéiforme, voire « informe » qu’elle travaille de ses mains révèle le désir paradoxal de figer l’éphémère.
Artiste basée à Paris, Silvana Mc Nulty a d’abord acquis un important savoir-faire technique à l’AFEDAP (2013-2015) dans le domaine de la bijouterie. Elle a ensuite passé trois ans à la Gerrit Rietveld Academie (Amsterdam, Pays-Bas) dont elle sort diplômée en 2018. Puis elle a poursuivi son apprentissage artistique à la Haute école des arts du Rhin (HEAR) de Strasbourg (2019-2020) avant de s’installer à Paris.

Silvana Mc Nulty, Vue de l’exposition Lier et laisser filer, In Extenso, Clermont-Ferrand, 2023. Crédit photo : © Antoine Beaucourt.

Silvana Mc Nulty, Huitres crochetées, 50 x 35 cm, 2023. Crédit photo : © Antoine Beaucourt.

Vernissage
Expositions mauvais temps et Forces contraires, au Creux de l’Enfer Usine du May, jeudi 15 février 2024 à 19 h.
NAVETTE GRATUITE à 18 h au départ de Clermont-Ferrand (Gare Routière Les Salins) vers le Creux de l’Enfer
20 h 30 : Retour depuis le Creux de l’Enfer vers Clermont-Ferrand. Réservation obligatoire : 04.73.80.26.56 ou info@creuxdelenfer.fr

Visites guidées :

- Visite commentée des expositions les premiers samedis du mois, à 15 h, les 2 mars, 6 avril et 4 mai 2024.
Tarif 2 €. Gratuit pour les moins de 18 ans et les adhérents.

- Visite-atelier en famille les mercredis matins, à 10 h 30, les 28 février, 17 avril et 24 avril 2024.
À partir de 5 ans. Tarif : 2 € par personne. Gratuit pour les adhérents et leurs enfants.

- Un Samedi d’enfer : le 25 mai 2024
10 h –12 h : Atelier en famille avec l’artiste Silvana Mc Nulty. À partir de 5 ans. Tarif : 5€.
Gratuit pour les adhérents et leurs enfants.
15 h : Visite commentée en présence des artistes
Tarif : 2€. Gratuit pour les moins de 18 ans et les adhérents.
16 h 30 : Table-ronde avec les artistes Marjolaine Turpin et Marion Chambinaud
Tarif : 2€. Gratuit pour les moins de 18 ans et les adhérents.
Informations et réservations : 04.73.80.26.56, info@creuxdelenfer.fr.

Stellar Song. Please Don’t Take My Sunshine Away
Benoît-Marie Moriceau
Commande du Centre National des Arts Plastiques en partenariat avec la Ville de Thiers et Le Creux de l’Enfer
Œuvre temporaire et réactivable dans l’espace public, visible depuis la Place Antonin Chastel de Thiers à partir du 7 avril 2023 pour une durée de 2 ans.

Stellar Song est une installation qui se déploie à l’échelle du paysage et se révèle à partir d’un point de vue panoramique. Disséminées dans l’espace public, une vingtaine de sources lumineuses se déclenchent par intermittence, en suivant le rythme d’une partition silencieuse conçue par Pierre Lucas. Le tout forme un réseau lumineux dynamique et aléatoire, une constellation diurne qui, à la manière d’un code morse ou d’un jeu de miroirs d’enfants, semble signaler sa présence aux Thiernois et aux curieux de passage.

Le Creux de l’Enfer

En 2019, Le Creux de l’Enfer a été labellisé par le Ministère de la culture "Centre d’art contemporain d’intérêt national", qui marque la reconnaissance du travail effectué par la directrice Sophie Auger-Grappin depuis 2018, notamment par des projets ancrés dans le territoire.
En 2021, le centre d’art s’est agrandi, avec la gestion totale de l’Usine du May, et déploie son projet artistique et culturel dans un nouveau bâtiment jouxtant l’actuel site.
La mise à disposition de l’Usine du May par la Ville de Thiers permet au centre d’art d’accroître sa surface d’exposition et d’accueillir de nouveaux projets proposant différentes expériences de partage artistique en lien avec des acteurs du territoire.

Billetterie en ligne

Le Creux de l’enfer est ouvert du mercredi au dimanche, de 14 h à 18 h.

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Le Creux de l’enfer - 83-85 Avenue Joseph Claussat, Vallée des Usines, 63300 Thiers, Tel 04 73 80 26 56 - info@creuxdelenfer.net


Voir en ligne : Le site Internet du Creux de l’Enfer